Les restaurants festifs, une tendance en plein boom, on vous explique !

Rentrer dans un restaurant, et avoir l’impression de sortir d’une boîte de nuit sans avoir changé d’endroit ? Tel est le pari des restaurants festifs, fortement plébiscités par les consommateurs, et qui fleurissent un peu partout en France depuis la fin du Covid. 

Des concepts de restauration hydride qui cartonnent, mais qui demandent une organisation bien huilée. Suivez le guide !

Le restaurant festif : un concept historique aux multiples déclinaisons

Le restaurant festif s’inscrit dans la tendance de l’« eat-ertainement » qui consiste à casser les codes du dîner traditionnel assis, en transformant le repas en une véritable expérience polysensorielle.

Un concept qui ne date pas d’hier … 

Déjà en 1922, Le Boeuf sur le toit, restaurant music-hall parisien, est connu comme le repère fétiche des artistes. Un siècle plus tard, il siège encore au rang des adresses les plus branchées de la capitale.

Les chefs d'œuvres d’Edith Piaf y côtoient les grands classiques de la cuisine de brasserie. Si “Paris est une fête”, le concept a rapidement conquis la province, en se déployant notamment dans les stations balnéaires (Le mythique Byblos de Saint-Tropez) et dans les stations de ski (La Folie Douce, dont le premier établissement a ouvert en 1974 à Val d’Isère, où les skieurs en tenue s’ambiancent après leur fondue sur le son du DJ). 

 

… aux formes multiples

Derrière ce terme générique se cache en réalité une grande diversité de concepts, déclinables à l’envie.

Leur seul point commun ? Une identité forte qui se fait le fil rouge de leur offre.

Restaurant dansant (Piccola Mia), cabaret (Le Raspoutine), théâtre (La Scène Thélème), opéra (Le Bel Canto), spectacle d’humour (Le Dames’ Comedy Club), etc. : de quoi séduire tous les publics !

Comment expliquer un tel succès ? 

Le coronavirus, le manque de vie sociale et d'interaction qu’il a suscité, n'expliquent pas à eux seuls l'émergence soudaine de ces tables festives, mais en sont plutôt le révélateur. 

Déjà depuis 2008, l’interdiction de fumer dans les lieux « de convivialité » avait jeté un coup de froid sur le milieu de la nuit. Depuis juillet 2015, une nouvelle législation encadrant l’alcoolémie au volant a également dissuadé les consommateurs de prendre leur véhicule pour se déplacer dans les boîtes de nuit souvent excentrées après leur dîner. Un ensemble de facteurs, qui, mêlé à une société où le divertissement a la part belle et où les consommateurs demandent à être surpris, a sans doute contribué à l’essor de ces lieux hybrides. 

Pourquoi un tel engouement côté restaurateurs ? 

S’ils sont plébiscités par de plus en plus de clients, les avantages sont également nombreux pour vous restaurateurs : 

 

  • Élargir votre cœur de cible en réunissant dans un même lieu plusieurs générations 
  • Profiter des dépenses d’ordinaire réservées aux verres de deuxième partie de soirée 
  • Contourner le phénomène d’auto-limitation de la consommation d’alcool, par nécessité de prendre la voiture pour rejoindre un autre établissement.
  • Diversifier votre offre : dîner / boire un verre / danser / chanter / se divertir ou tout à la fois ! 
  • Booster votre CA avec les propositions de privatisation
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La recette pour un restaurant festif réussi

Un local adapté

Les restaurants festifs sont des lieux de destination. L’important n’est donc pas de cibler une localisation bénéficiant d'un fort passage.

Vous pouvez opter pour des emplacements plus confidentiels, qui seront moins onéreux, et susciteront la curiosité de votre clientèle. Toutefois, veillez à privilégier les grandes surfaces qui seront nécessaires pour l’installation des pistes de danse, scènes et autres espaces d’animation.

Enfin, détail à ne pas négliger : prévoir plusieurs issues de secours, et le cas échéant, des videurs pour garantir la sécurité. 

Bâtir son concept autour d’une identité forte

Ce qui va déterminer votre clientèle à pousser la porte de votre établissement, c’est avant tout l’ambiance que vous allez leur proposer, qui doit être suffisamment attractive pour les inviter à rester toute la soirée.

Le choix de votre positionnement sera donc déterminant, et sera le fil rouge qui guidera l’écriture de votre concept, aussi bien côté assiette que pour l’animation.

Par exemple, dans les restaurants Yaya qui essaiment la banlieue de Paris, les belles assiettes de partage d’inspiration grecques qui donnent envie de danser le Sirtaki, laissent la place à une piste de danse. Neta à Bordeaux a fait le choix de l’univers japonais, là où Maison Noura a opté pour le libanais, Manko le péruvien, et Noto ou Gigi l’italien. Vous pouvez aussi faire le choix de la cuisine traditionnelle française, comme Le Piaf, qui revisite les grands classiques dans un cadre feutré et suranné.

Optimiser l’agencement de votre salle

La décoration doit refléter votre concept et plonger immédiatement vos clients dans l’ambiance festive de votre établissement.

Les jeux de lumière sont clés pour créer une ambiance festive, qu’ils soient volontairement à l’image de celui des boîtes de nuit, ou plutôt tamisés. Le mobilier doit être confortable, mais suffisamment robuste pour résister aux éventuels convives qui monteraient sur les tables. L’agencement quant à lui doit faciliter la circulation.

Pensez enfin à garantir un accès facile au bar : cela permettra de limiter l’attente, et ainsi, booster votre chiffre d’affaires. 

Capitaliser sur la qualité humaine de vos équipes de salle

L’étincelle qui va mettre le feu à vos soirées, elle vient de vos équipes !

Recrutez du personnel qui n’hésite pas à jouer les chauffeurs de salle.

Côté bar, les serveurs doivent être suffisamment formés pour réaliser rapidement les cocktails tout en faisant le show.

Créer la surprise et vous renouveler sans cesse

Et pour cela, pas la peine de changer votre concept de fond en comble : il est au contraire ce qui fait votre singularité.

L’idée est d’organiser régulièrement des soirées spéciales pour créer des occasions.

Prévoyez par exemple de la musique live, des sessions de blind test, de l’improvisation, ou du karaoké. Ce type de rendez-vous peut ainsi vous permettre d’attirer des clients les jours de semaine où la fréquentation est basse.

Bichonner votre carte des boissons

Avant toute chose, il vous faut vous munir d’une licence IV, nécessaire pour servir des boissons de plus de 18° d’alcool (alcools distillés tels que liqueur, rhum, whisky, etc.).

Outre une carte classique bien référencée, il est essentiel de se tenir à la page des tendances en matière de boissons.

Par exemple, en ce moment les boissons sans alcool et fermentées ont le vent en poupe. Des marques comme JNPR proposent des préparations prêtes à l’emploi qui vous permettront d’élaborer des mocktails originaux qui séduiront votre clientèle sobre, mais pas que ! À ce sujet, des figures comme Le Sobrelier démocratisent cette tendance, et vous inspireront dans vos réalisations pour surprendre vos clients.

Ne pas négliger l’assiette

Si l’ambiance est déterminante, il ne faut pas oublier cependant que vos clients viennent aussi pour se restaurer.

L’erreur serait de délaisser le contenu de l’assiette au seul profit de l’animation.

Pour fidéliser votre clientèle, il vous faudra trouver le juste équilibre afin de lui proposer une expérience gastronomique totale, qui commence dans l’assiette, et se termine sur le dancefloor.

Prêts à entrer dans la danse des restaurants festifs ?

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